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EROS NECROPSIQUE LYRICS

Charnelle Transcendance

"Charnelle Transcendance" (1997)

1. Introduction
2. L'Appel de Dionysos
3. Le mélodieux écoulement du temps
4. Réminiscence
5. Avortement suicidaire
6. Pardon
7. A l'ami décédé
8. Communion
9. Délirium de l'être seul







1. Introduction




2. L'Appel de Dionysos

Semblable à la divine charogne de Baudelaire
Dont la vie n'est qu'un souffle de larves gluantes,
La grande cité nourrit en ses entrailles fumantes
Les enfants parasites qui animent sa chair.

Au milieu de la ville le peuple se trémousse,
Enivré par l'appel d'une nature reniée.
Dans les coins dérobés, haletant l'on se trousse :
Les effluves dionysiaques nous poussent à communier.

La candeur virginale s'évanouit en silence
Sous la poussée puissante des vits turgescents.
Le règne est annoncé des tissus tumescents.
Plantés - Ô mâts glorieux ! - dans des puits d'innocence.

La sueur est un nectar que l'on boit aux aisselles
Et le sang un joyau du cycle féminin
Que l'on lape en tremblant au bénitier païen
Dont le fumet sauvage de l'urine ensorcelle.
Mais c'est aux excréments qu'il nous faut rendre honneur :
" Dégustez donc ma mie cet étron merveilleux. "
Et la tendre compagne se noie dans le bonheur :
La transsubstantiation lui a offert son dieu.

La ville est devenue une alcôve gigantesque
Où les chairs détrempées embouchent les phallus,
Ouvrant le carnaval d'un rite cannibalesque
Où le poison vénal rend hommage à Vénus.

Mais au petit matin la grande orgie s'achève
Et la honte s'installe - ce doit être un secret -
Le rose aux joues les femmes, dans un geste discret,
Essuient du bout des doigts les coulures de la sève...




3. Le mélodieux écoulement du temps

Mon coeur est un tambour qui rythme mes absences,
Mes évasions nocturnes au temple de l'éthyle ;
Et son timbre envoûtant invite ma conscience
A s'auto-décharner dans une danse immobile

Je suis bien las de jouer au piano de mon âme,
Ce piano lourd et froid que l'ennui désaccorde ;
De faire vibrer encore à l'unisson les cordes
Sensorielles de mon être que le tambour enflamme.
Si mon âme est piano, mon corps est violoncelle
Et l'archet de métal ouvre la symphonie,
Soufflant la mélodie dernière qui sera celle
Du grand vacarme du silence de l'agonie.

Sous le fil de la lame l'artère devenue hydre
Expulse à gros bouillons ses pituites de sang.
Sur le carreau glacé, peu à peu faiblissant,
Je me métamorphose en lugubre clepsydre.




4. Réminiscence




5. Avortement suicidaire

Petite perle anonyme
Frémissante de vie
Lovée dans la tiédeur
D'un ventre féminin,
Fille issue de l'intime,
Fils né de l'envie,
Innocent voyageur,
Tu ne demandais rien.

Mais l'on t'a fait surgir
Du silence éternel
En te faisant captif
De l'intra-utérin,
Du confort révulsif
D'une enveloppe charnelle
Promise à devenir
Charogne au lendemain.
Nostalgie du néant
Et fantasque intuition
T'ont conduit au refus
De la vie - du grand mal.
Attiré par le " Non ! "
L'embryon que tu fus
S'enfuit en un sanglant
Suicide ombilical.

Ô mon défunt foetus,
La charnelle transcendance
Illusionna nos âmes
D'amants nus et ravis.
Enflammés par Vénus,
Nous fîmes don de l'infâme :
La mort et la souffrance
Qui sont filles de la vie.




6. Pardon

P eut-être un jour viendra où tu verras l'enfant
A uréolé de honte, le pardon implorant ;
R avissant le divin d'un sourire étoilé
D ont la frêle caresse enchante les amants.
O r l'ondée de joyaux qui suinte des paupières
N oie le plus pur amour dans un désir amer.




7. A l'ami décédé

Le portail de fonte
Se dresse majestueux,
Veillant, tel un archonte,
Sur ce paisible lieu.
Le silence ici pose,
Sur le marbre luisant,
Une porte de sang
Qui est à jamais close.
Errant en mal d'horreur,
Las, je traîne mon corps,
Humain cerné de fleurs,
Vivant, cerné de mort.

Je me meus mon ami
Sur ce drap de gravier,
Dans cet endroit maudit
Où suinte le sacré.
Parmi les sépultures,
Je recherche le havre
Où guérit ta blessure,
Où pourrit ton cadavre.
Je me prosterne en pleurs
Devant un petit tas
De terre et de gravats,
Symbole de douleur.
" Dans le ciel il repose ! "
M 'ont dit les hommes en robes,
Ces malheureux microbes
Qui font ?uvre de prose.
Ces hommes veulent me faire croire
Qu'il y a autre chose,
Que tout est beau et rose
Au bout du long couloir.
Je ferme les poings et cogne
La terre de ton abri,
Toi, mon défunt ami,
Sperme devenu charogne.

Pour toi tout est fini
Et pour moi tout commence
En mon âme meurtrie,
Condamnée à l'errance.
Je goûte la souffrance
Que m'inflige à jamais
Mon enfance envolée
Dans l'ombre de l'absence.
Ayant perdu ta main,
Je pousse mon fardeau,
Affrontant le chaos,
Sisyphe du chagrin.




8. Communion

Que défaillent tous ceux
Qui ne pourront point ouïr
Ces paroles de sagesse
De l'Eros Necropsique.
Qu'ils périssent par le feu,
Ceux qui refusent de jouir
Et répandent dans leurs messes
Leurs sermons oniriques.

Qu'ils viennent avec leurs croix
Et toute leur fantaisie
Combattre la chaleur
Qui gonfle nos poitrines.
Le blasphème est un choix,
Nous prônons l'hérésie
Et clamons le bonheur
Du sacrilège intime.

Nous nous faisons porteurs
De la nouvelle parole.
Avancez mes amis
Dans ce temple hédoniste.
Ici aucun saigneur
Ne quémande son obole,
Ni ne condamne le fruit
Des pratiques onanistes.

Les dévots et leurs prêtres
Se mettent à genoux
Et s'en vont dévorer
De leur dieu son enfant.
Ici sans aucun maître
Nous nous donnons à vous
et vous disons : " Goûtez,
Ceci est notre sang ! "

A Marie je préfère
La jolie Messaline,
Je bois à son calice
Le flot de la passion.
Je dévore sa chair,
Ruisselante de cyprine,
Savourant les délices
De la menstruation

Assassinons ce soir
Le grand inquisiteur
Qui au nom de l'amour
Tua les marginaux.
Ne perdons pas espoir,
L'homme en blanc aura peur.
Que subisse le vautour
La colère des corbeaux !

Si nous sortons vaincus
Nous irons nous terrer
Et dormirons cent ans
Couchés dans nos cercueils ;
Attendant la venue
De nouveaux messagers
Qui offriront leur sang
Drapés de vieux linceuls.




9. Délirium de l'être seul

Le bruit sourd de mes pas
Hante la pièce vide ;
Je marche lentement
Dans la demi - pénombre.
Je suis seul ici - bas,
Enfermé, cloisonné,
N'ayant personne à qui,
Confier mes états d'être ;
La solitude aiguë
Me rend à demi fou,
M'exile dans un monde
Où règne le chaos.
Je pénètre en mon âme,
Quand la névrose affleure,

Et arrose la fleur
De la noire harmonie
Qui siège en mon cerveau,
Qui règne dans mon crâne,
Qui tire sa beauté
Du néant de mon être.
Me voici suspendu
Au - dessus de l'abîme,
Accroché à la rose,
Les mains ensanglantées.
Un pétale se fane,
Bientôt suivi d'un autre,
Et la rose se meurt ;
Je suis précipité

Dans le gouffre sans fond
A la noirceur d'ébène,
Dont les parois de chair
Palpitent autour de moi.
Je tombe et tombe encore,
Goulûment aspiré,
Caressé et léché,
Par ce boyau vivant.
Soudain je suis stoppé,
le boyau se resserre,
Doucement me comprime,
Me broie et me disloque.
Le sphincter se relâche
Et me pousse au dehors,

M'expulse, me défèque
Dans la réalité.
Un hurlement d'horreur
Jaillit de mes entrailles ;
Je contracte mon corps,
Ecarquille les yeux .
Je suis à nouveau seul,
Dans la pièce exiguë,
Toujours un peu plus seul,
Toujours un peu plus fou.
Je suis à nouveau seul,
Dans la pièce exiguë,
Je suis à nouveau seul,
Je suis à nouveau seul ...

 


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