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ELEND LYRICS

A World in Their Screams

"A World in Their Screams" (2007)

1. Ophis puthôn
2. A World in Their Screams
3. Ondes de sang
4. Le Dévoreur
5. Le Fleuve infini des morts
6. Je rassemblais tes membres
7. Stasis
8. Borée
9. La Carrière d'ombre
10. J'ai touché aux confins de la mort
11. Urserpens







1. Ophis puthôn




2. A World in Their Screams

Le soleil est au plus haut.
Je crains les ténèbres qui viennent.

La nuit dernière, alors que ton corps se consumait,
Il y avait un monde dans tes cris.
Amour, je scuplte ton visage dans la pénombre du souvenir et cours vers la plus haute ruine
Des cris proviennent de Son monument - ce temple ou l'ombre est notre guide.
La cruauté du peuple y trouve à s'exercer sans mesure.

Malheur! Malheur aux hommes de bin
Car ils seront les esclaves d'esclaves
Leur corps tombera le premier
Et leur nom sera calomnié.

Courage!
Résistance!

Mon corps est une corde qui vibre entre deux royaumes
Etrange harmonie qui ne glorifie aucun monde
Et qui ne laisse pas de nier le geste qui la fait naître.
La corde est une ligne, la ligne est un fleuve - le fleuve infini des morts.
L'Hermès infernal attend la moisson; le champ est en feu.
L'incendie progresse.




3. Ondes de sang

J'ai vu s'ouvrir les nouveaux camps,
La carrière d'ombre où pourrissent les esclaves.




4. Le Dévoreur

Il n'y a de citadelle imprenable que dans les livres des tacticiens
Et les murs de pierre sont aussi fragiles
Que les tresses de ta chevelure.
Lorsqu'ils surgirent innombrables, poussés par le Dévoreur
Et déjà pleins du sang qu'ils allaient verser
Tu n'as pas versé une larme
Et les murs n'ont résonné que du cri de leurs lames.
Le mot gravé dans la pierre
Qui fend
Le vent capturé
Porte vers les forêts à venir
L'histoire de ces murs,
Afin que même les arbres pleurent et se lamentent.

Ainsi, lorsque la brume du sommeil se fait écume
La pénombre qui t'emporte
Ne pourra t'empêcher de resplendir et de faire connaître
Ton nom.

Morte.
Mort.
J'étais mort et mort j'entrais ans le temple.
Le serpent, maître du soleil, gisait immobile




5. Le Fleuve infini des morts

Et la terre se mit à trembler des échos de sa colère ;
Ses anneaux résonnerent de mille voix.

Et le serpent de discorde s'élança, et il dévora le soleil pour installer le règne de la mort.

Toi qui es destin,
Ardeur et fureur,
Oublie la cendre qui coule de ta poitrine,
Ne la mélange pas au venin du serpent
Et, sans t'approcher de la source,
Dévêts-toi
Et descends dans l'Hadès de la guerre!

Et si tu vois Celui qu'on ne voit pas,
Ne t'arrête pas
Car tu n'es pas entre les doigts de
L'Inflexible.




6. Je rassemblais tes membres

Lorsque j'arrivai sur la rive du fleuve,
Je vis les cygnes morts et
Je sus que nous approchions des Enfers

A droite une source, près d'elle un cyprès blanc.

J'écoutai le murmure du temps
Et arrachai à l'espace un instant
Le lieu d'où ne sourd nulle vie.

Le fleuve est un lac, une mer immobile
Dont mes pensées se font l'écume

Je suis la mer sur laquelle je vogue
Je suis l'océan et le ciel étoilé
Je suis la mer que j'abîme.

Mes veines-un torrent,
Mes membres-une forêt,
Ma chair-une écorce
Qui cache le coeur sombre de la mort.

Le temple est détruit et le dieu ne parle plus.

Alors je fus pris de vertige.

Je cherchais tes restes et rassemblais tes membres,
Lorsque les pleureuses furent prises de terreur à la vue des serpents,
Innombrables,
Qui encerclaient ton torse
Comme des ramaux-ils vivaient d'une vie autre que la leur.
J'en recueillis un au creux de la main et lui montrait le soleil.

Il se figea et resplendit d'or.

D'étranges échos nous parvenaient des Enfers
Je fis offrande à Perséphone de cette veine pleine d'un sang si noble
Et j'entendis le chant de la terre.

Elle m'accueillit dans le séjour des Ombres




7. Stasis

Pillages et meurtres.
Que les portes ploient et que les murailles cèdent;
Que la pluie ne puisse effacer la cendre et
Que le sang ne soit plus une offrande.

Leur briques fauves retrouvent leur pourpre,
Le sol se fait liquide,
Toute étoffe redevient noire,
L'ombre transformée, meurtrière.

La chair des Arbres est putride,
La guerre est le ciel,
Et l'océan est une foule.
L'incendie progresse
Feu! Le corps du peuple.

La volonté de ces gens, nous la plierons au joug de l'esclavage.

Pris dans les rets de la dissension,
Le courage ne veut plus de modération.
L'étranger s'empare de la terre et nous fait ennemis
Le frère attaque le frère et le sang se repaît de son sang.




8. Borée

Hurle à travers toute la ville, à travers maints hurlements,
Hurle mort, ils sont tous morts!

Elle excerce son reigne sur une cité d'esclaves,
Car l'homme est l'animal le plus terrible.
Les guerres nous ensauvagent et -
Je le sais - en cédant au coeur noir de la nuit,
Nous abandonnons la loi commune.

Ta vie sous la lance et l'âme sur l'épée ;
Les traits de la fortune sont cruels.

Filaments de nuit éternelle
Dérobés à la ligne du temps,
Les vents brûlent les corps,
Effaçant toute trace,
Tout symbole et
Toute alliance.

Mais le froid n'éteindra pas les bûchers.
Et si je meurs, c'est d'accueillir Borée dans mes veines.




9. La Carrière d'ombre

J'ai vu s'ouvrir les nouveaux camps, la carrière d'ombre
Où pourrissent les esclaves.

L'Omphale hurle de ténèbres.




10. J'ai touché aux confins de la mort

Je suis revenu de la carrière d'ombre
Pour toi.
D'entre les morts tu m'as choisi.
Je suis revenu des forêts de serpents enlacées de ténèbres,
Ses serre m'arrachant le fantasme d'un cri.

Je suis revenu des forêts de serpent, enlacé de ténèbres,
Je suis revenu de la carrière d'ombre.

J'ai touché aux confins de la mort.




11. Urserpens

Et voici que le périple s'acève.
J'ai tenté de circonscrire le monde, mais le voilà perdu dans sa course.
La terre est rouge sang, le ciel rouge sang, la mer rouge sang.
L'Omphale hurle de ténèbres.
Les vautours géants règnent désormais sans partage.
Onde de sang, vent ardent: l'Omphale hurle de ténèbres.
Alors viens, viens car tel est ton royaume.


Viens.

 


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